Crédits photos: Charlotte.
Les Amis du musée sur les traces des incunables de la bibliothèque de l’Abbaye de Wissembourg.
Ce voyage de 3 jours à conduit 40 participants en Allemagne visiter la bibliothèque de Wolfenbüttel, les mines de Goslar et Wernigerode la ville multicolore au bord du Harz. En voici quelques photos.
Sources (Association des Amis du musée Westercamp que vous avez pu lire dans les DNA du 24 mai 2013, pages locales )
C’est grâce aux érudits des XVI-ème et XVII-ème siècles de la famille Brunswick qui cultivait le goût des collections et la curiosité pour les ouvrages de valeur que les manuscrits de l’abbaye de Wissembourg ont pu être sauvegardés. La bibliothèque de Wolfenbüttel recèle ainsi, parmi les milliers d’oeuvres de son trésor, plus d’une centaine d’ouvrages des VIII-ème, IX-ème et X-ème siècles provenant du scriptorium de Wissembourg. certains sont écrits de la main du moine Otfried. C’est probablement lors de la guerre de Trente Ans qu’avaient été enlevés ces ouvrages à la bibliothèque de la ville. Herr Doctor Christian Heitzmann, Leiter der Abteilung für Handschriften de la Herzog August Bibliothek, a fait l’honneur aux Wissembourgeois , avec beaucoup de gentillesse et de clarté de leur présenter un grand nombre d’ouvrages originaux.
Après cet émerveillement, l’assemblée s’est rendue à Goslar, joyau de l’urbanisme du XVI-ème siècle, où les immeubles ont été préservés comme des tableaux de maître. Une mine d’argent, inscrite au Patrimoine mondial, a participé à la richesse des lieux durant les siècles passés. Un guide Français a fait entrer les voyageurs aux tréfonds du Harzgebirge, lieu décrit dans les légendes allemandes.
Le troisième jour, après une courte visite à Wernigerode, résidence de la famille Minnigerode qui habitait un temps au château du Langenberg à Weiler, le voyage s’est poursuivi en direction du monument du « Sechziger » à Bad Frankenhausen. L’accueil par le Kiffhaueserbund et Matthias Strejc, Bürgermeister de Bad Frankenhausen, a été chaleureux. Le monument redécouvert a été érigé en l’honneur des soldats Allemands cantonnés de 1870 à 1918 à Wissembourg dans les bâtiments correspondant à l’actuelle caserne Abel-Douay.
À Bad Frankenhausen un monument, le « Weissenburger Denkmal », a été redécouvert grâce aux recherches d’Auguste Muller en 2009.
Ce monument avait été édifié en mémoire des 5500 morts du « Sechziger » au cours de la guerre 14-18. C’était ainsi la première fois qu’une cérémonie commémorative s’est tenue au pied du monument avec une délégation de la Ville de Wissembourg renforçant les liens d’amitié franco-allemande.
L’histoire démarre avec le traité de Francfort signé le 10 mai 1871 par lequel l’Alsace et la Moselle étaient rattachés au Reich, leurs habitants devenant de ce fait citoyens allemands. Le « Infanterie Regiment Markgraf Karl (7. Brandenburgisches) Nr 60 » installe aussitôt à Wissembourg son état-major et un bataillon. Le régiment, appelé couramment « der Sechziger », avait une grande renommée en Allemagne et de nombreux Alsaciens ont servi dans ses rangs. Entre 1 500 et 2 000 hommes étaient en garnison à Wissembourg. Dès la déclaration de guerre en août 1914, trois régiments sont mis sur pied à Wissembourg. Ils subiront de lourdes pertes et le monument commémoratif fut construit en Allemagne, l’Alsace étant redevenue Française.